Arles IV

Découvert par le sous-marin Cyana en octobre 1988 et expertisé par le DRASM en mars 1990, le gisement se situe dans le golfe du Lion, à près de 40 nautiques (74 km) de l'embouchure du grand Rhône.

Naufragé dans les années 25 à 40 après J-C. , le navire originaire de Bétique (Espagne du sud) a été peu à peu "digéré" par la mer. Seul a pu être retrouvé un vaste champ d'amphores qui s'étend sur environ 30 m de long et 10 m de large.

La fouille virtuelle a permis de dénombrer environ 950 amphores. Mais la hauteur du tumulus suggère qu'elles étaient disposées sur plusieurs couches et que le bateau en transportait entre 1000 et 2000.
Son chargement est complété, sur les extrémités, par de la céramique et des lingots de cuivre. Au nord, associés aux amphores et à la céramique, un jas d'ancre en plomb et une ancre en fer signalent la position de la proue.

Les diverses catégories de récipients qui composent la cargaison sont agencées très symétriquement avec, au centre, un groupe important d'amphores à saumure et conserves de poissons.
De part et d'autre de ce lot central prennent place des amphores à huile, tandis que chacune des extrémités est occupée par des petites amphores vinaires à fond plat. Disposées à la périphérie du site, quelques amphores typiques de la région d'Ibiza et des Baléares attestent d'une escale dans l'archipel.


Épave profonde (-660 mètres) d'Arles IV, vue du chargement d'amphores Dressel 7/11.

Photo DRASM/IFREMER.
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