Jusque vers 1750, plaisir, fable et légèreté imprègnent la peinture. Mais, dans la seconde moitié du siècle, les peintres se trouvent confrontés à une alternative : séduire ou instruire. De même que Jean-Jacques Rousseau et Diderot dénoncent la décadence des moeurs et prônent un retour à un mode de vie naturel et vertueux, le goût pour l'antiquité héroïque, qui dans l'oeuvre de David et de Jean-Germain Drouais deviendra vite synonyme de vertu révolutionnaire, s'oppose au style rocaille dont Boucher et Fragonard sont les plus célèbres représentants. Mais, entre ces deux extrêmes, il existe beaucoup de nuances dont témoignent parfois les oeuvres de peintres moins célèbres, tel Natoire. A l'extrême fin du siècle, la génération de François Gérard, Gros et Girodet annonce déjà le romantisme.