L'Académie royale de peinture et de sculpture
En
1648, à l'instigation du peintre Charles le Brun, l'académie royale de peinture et de sculpture est instituée
, sous la protection
de Mazarin. Organisée selon une hiérachie très stricte,
directeur,
chancelier,
recteur,
professeurs,
académiciens,
membres agréés,
l'académie royale va rapidement exercer un véritable
monopole sur les arts. Jusqu'à
David,
lui-même issu
de l'académie, rares sont les peintres
opposants
ou qui feront carrière en marge de la puissante institution. Le
prix de Rome sanctionne la fin des études des jeunes artistes.
Il permet à
ses titulaires de se rendre à l'
académie de France à Rome, pour y parfaire leur formation.
Certains artistes, de
formation provinciale, se rendent à Rome de leur propre initiative, et
choisissent d'y faire carrière, tels
Barbault
ou
Vernet.
Le
morceau de réception
conditionne l'acceptation au sein de
l'Académie, dont les membres exposent, tous les deux ans, leurs
oeuvres au Louvre. Cette exposition, qui avait lieu dans le salon
carré, prendra finalement le nom de
Salon.
Les postes de
premiers peintres, de
peintre ordinaire et d'
inspecteur ou de surinspecteur des manufactures royales, sont
généralement réservés aux académiciens.
Seuls le comte d'Artois et Marie-Antoinette choisiront pour peintres le premier
Moreau l'aîné,
la seconde
Ducreux, qui
n'appartenaient pas à l'auguste institution.
Si quelques
artistes étrangers
sont reçus dans les rangs de l'
académie royale, d'
autres académies
se créent, en
province comme à l'étranger, et souvent sur le modèle de
celle de Paris.