Le 14 juillet 1789, à 6 h. du matin, l'église de ces religieuses fut investie par les brigands, qui criaient d'une voix effroyable : "Sonnez le tocsin, sonnez le tocsin, Paris est perdu." La rue se remplissait de gens armés, et le couvent était si près de la Bastille, qu'on fut obligé d'ouvrir les fenêtres, parce que sans cette précaution, les secousses occasionnées par le canon en auraient brisé toutes les vitres.

Dans leurs harangues, ils combinaient de toutes les manières possibles les termes liberté, fanatisme, superstition, despotisme, etc., et souvent de cet arrangement nous vîmes éclore des phrases que n'eussent point désavouées bien de nos adeptes dans la législature.

Date de création : 1994-11-10
Date de dernière modification : 1995-05-31