Afin d'aider le roi d'Angleterre Jacques II à retrouver son
trône, Louis XIV entreprit en 1692 de réunir sur les côtes
de la Manche une armée d'invasion. Pour acheminer cette troupe de
l'autre côté de la Manche, l'Amiral Tourville fut sommé
de se rendre à Saint-Vaast-la-Hougue avec une escadre française,
forte de 44 vaisseaux.
C'est en ce lieu, près de l'île
Tatihou, que 12 navires français disparurent le 3 juin 1692, après
une bataille acharnée contre la flotte anglo-hollandaise.
Trois siècles plus tard, une fouille est organisée, portant sur 5 épaves de vaisseaux de premier rang, témoignages de la construction des bâtiments de la Marine Française de la fin du XVIIe siècle.
Si divers objets ont pu être mis à jour, tels qu'une
gerbe de houx-fragon, c'est en priorité sur
l'architecture navale qu'a porté l'intérêt des
chercheurs.
Les structures ont été
analysées avec soin et traduisent le souci ressenti à l'époque
d'homogénéiser et d'améliorer la construction des
vaisseaux.
Différentes poulies et des
systèmes d'enroulement de câbles ont
également été étudiés.
Après démontage de la membrure, toutes les chevilles
de bois assurant la liaison membrure/bordé sont marquées
à l'aide d'une pastille blanche.
Cette opération est
réalisée en préalable à la
couverture photo-mosaïque de
l'épave.
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Cette poulie était entreposée à proximité d'un réduit où de nombreuses pièces de gréément ont été mises au jour. Equipée de quatre réas en bronze fonctionnant dans deux plans orthogonaux, elle servait aux manoeuvres de la vergue d'un mât. Hauteur : 1,34 m.
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Cette poulie, équipée d'un réa en bois, a été retrouvée avec son cordage d'estrope encore en place.
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L'usage du houx-fragon à bord des grands vaisseaux de ligne de la Hougue reste incertain (combustible, pharmacie...?).
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Direction de fouille : Michel L'Hour (DRASM)
Photos : Frédéric Osada.